Evaluer la douleur

Programme de la formation

Selon IASP (International Association Study Pain : Association Internationale de l’étude de la douleur), la douleur se définit comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes ». Les équipes soignantes sont au plus près des patients/bénéficiaires de soins. Elles sont donc au plus près pour recueillir les plaintes et les besoins de la personne soignée. Selon René Leriche : « la seule douleur qui soit supportable, c’est celle des autres ». Par cette citation, René Leriche nous aide à prendre conscience que la douleur revêt plusieurs composantes mais que le ressenti est individuel. Nul ne peut présumer de ce que ressent l’autre. Néanmoins, la prise en charge de la douleur par les soignants nécessite d’objectiver le ressenti (subjectif) du patient. Alors comment peut-on objectiver le ressenti douloureux du patient ? Dans quel but ? Les méthodes d’évaluation de la douleur sont très largement documentées : - Echelles de la douleur nociceptive - Echelles des douleurs aiguës - Echelles des douleurs chroniques - Echelles des douleurs de l’enfant - Echelles des douleurs des personnes non communicantes - Echelles des douleurs des personnes présentant des troubles cognitifs Ces échelles mises en lien avec les paliers de la douleur de l’OMS, nous permettent d’adapter les prises en charge, médicamenteuses mais aussi non médicamenteuses. Les prises en charge de la douleur sont désormais ciblées : l’adaptation du programme thérapeutique n’est plus faite en fonction d’une pathologie mais bien en fonction du mécanisme neuro-physio-pathologique. Outre l’aspect purement théorique qui répondra aux questions : - Qu’est-ce que la douleur aiguë ? - Qu’est-ce que la douleur chronique ? - Quelles sont les différentes typologies de la douleur et leurs mécanismes neurophysiologiques ? - Quelles sont les différentes dimensions à prendre en compte dans la prise en charge de la douleur ? - Quelles sont les différentes orientations thérapeutiques existantes (médicamenteuses et non médicamenteuses) ? Cette formation abordera par une mise en pratique, reposant sur des cas cliniques, la notion de bilan étiologique afin d’adapter une prise en soin multifactorielle et pluridisciplinaire de la douleur. Le cadre réglementaire et les recommandations nationales de la HAS et de la SFAR seront rappelées. Ainsi, elle apportera aussi une réponse aux obligations de traçabilité et de suivi dans les prises en charge dans le but d’améliorer les pratiques professionnelles du public visé. REFERENCES HAS – Spécifiques • RBPP L’accompagnement à la santé de la personne handicapée, 2013. • Guide méthodologique Le déploiement de la bientraitance Les principes de bientraitance : déclinaison d’une charte, 2012. • Guide méthodologique Qualité de vie : handicap, les problèmes somatiques et les phénomènes douloureux, 2017. Références légales et réglementaires • Loi no 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique • Article L1112-4 CSP • Circulaire DGS/DH/DAS no 99/84 du 11 février 1999