Prévention du risque suicidaire chez la personne âgée

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La France, comme ses voisins Européens, observe depuis maintenant plusieurs décennies, un vieillissement de sa population. Les statistiques de l’Insee de 2016 établissent un ratio de 18,8% entre les habitants âgés d'au moins 65 ans et la population totale Française. Ils représentent près d'un habitant sur dix au 1er janvier 2016. L’amélioration de la prise en soin des personnes, les avancées technologiques dans le champ de la santé, les progrès sur le terrain de la santé publique sont autant de facteurs qui peuvent expliquer le rallongement de notre espérance de vie. D’un point de vue factuel, retarder la fin de vie, apparait comme une avancée majeure pour l’humanité. Cependant les conditions du vieillissement dans notre pays viennent parfois nuancer cette réalité objective. La solitude, la maladie, les pertes, les conditions d’hébergement dans nos EHPAD, transforment pour certaines personnes la fin de leur vie en chemin de croix. La souffrance psychique engendrée par ces facteurs devient alors chronique, d’une intensité croissante, et dans certains cas insoutenable. La seule réponse envisagée est alors le suicide. Sans entourage, sans soins adaptés, le passage à l’acte conduit à l’irréparable. Le contexte national se conclut par une statistique qui illustre toute l’importance de notre thématique de la prévention du suicide de la personne âgée : selon les chiffres du CepiDc-Inserm, en France, sur près de 10 400 suicides survenus en 2010, 28% ont concerné des personnes âgées de 65 ans et plus. Le taux de suicide des personnes âgées reste donc très élevé en France malgré plusieurs plans nationaux successifs de prévention du suicide portant sur l’ensemble de la population.